VOYAGES AU MEXIQUE

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Voyage au cœur du Mexique

 Souvegroupe1nirs du premier groupe du 4 au 17 mars 2013

Nabor, notre guide, digne descendant du dernier empereur Aztèque Cuauthénoc, rend hommage, en quelques mots, à la richesse culturelle des admirables civilisations préhispaniques histoire de faire oublier les massacres perpétrés par les conquistadors Espagnols. Le ton est donné.nous sommes à l’entrée du musée national d’anthropologie de Mexico devant une sorte de fontaine parapluie sur laquelle sont gravés la plupart des symboles de l’histoire du Mexique : l’aigle, le jaguar, le soleil et l’épée espagnole mais aussi l’indien et le conquistador. Nous apprenons, incrédules, que des antiques civilisations – Olmèques, Zapotèques, Toltèques – ont légué aux cultures Aztèques et Mayas leurs traditions religieuses et souvent des villes et des temples abandonnés que les nouveaux peuples ont investis voire sacralisés en les incorporant à leurs propres mythes. Une révélation pour de fiers mais incultes touristes « eniliens » en route pour le sud Mexicain !!

 Privilégiant le symbolique à l’esthétique, ce musée est une pure merveille, d’une immense richesse culturelle où sont exposés une multitude d’objets d’une très grande beauté et remarquablement conservés. Ce sont de véritables chefs-d’œuvre représentés avec un grand réalisme et une subtile stylisation. Découverts sur les sites archéologiques les plus prestigieux, ils sont répartis selon les civilisations. Masques et figurines en pierre de jade, stèles en stuc, statues en obsidienne se partagent la vedette mais l’objet le plus beau, le plus symbolique de la civilisation Aztèque reste, sans contexte, la pierre du soleil, énorme disque de basalte connu sous le nom de calendrier Aztèque mais qui était vraisemblablement un autel de sacrifice. Il se lit comme une page d’histoire mythique, à condition d’en connaître les codes que Nabord s’empresse de nous expliquer. Mais que c’est compliqué !! Qu’on en juge ! Les Aztèques, peuple guerrier, avaient une obsession, le soleil : il faut dire qu’ils le voyaient disparaître tous les soirs à l’horizon et pouvaient donc croire qu’il puisse un jour ne plus réapparaître. Alors pour qu’il revienne, la seule chose à faire, pour l’amadouer, c’était de lui offrir des cœurs et du sang humains qu’ils prélevaient vaillamment sur leurs prisonniers. Ce disque rend donc hommage au dieu solaire qui est représenté avec un couteau sacrificiel dans la bouche et flanqué de deux serres d’aigle refermées sur des cœurs humains. Il est sculpté d’inscriptions décrivant le début du monde Aztèque et prédisant sa fin. Les Aztèques pensaient qu’ils étaient dans la 5ème création du monde, chacune s’appelant soleil sachant que les quatre premières avaient été détruites d’abord par les jaguars qui ont mangé les géants (dinosaures), ensuite par le vent qui a transformé les hommes en singe, puis par la pluie de feu (les volcans) déchainée par les dieux et enfin par les inondations diluviennes (le déluge). Quant au 5ème soleil, il était appelé à disparaître par un énorme tremblement de terre (tsunami ?). Guère rassurant n’est-ce pas et terriblement troublant !!! Mais les néophytes Mamirollais n’étaient pas à leur dernière surprise ; la salle dédié aux Mayas leur en apporta bien d’autres. Riche d’objets divers, elle explique merveilleusement la mythologie complexe de ce peuple, sa relation avec la nature, sa vie au quotidien mais aussi ses activités cérémonielles et commerciales. Notre guide, en défenseur acharné de la méso-amérique, nous précise que les Mayas sont, à l’évidence une des plus grandes civilisations de l’humanité. Architectes très doués et artistes avertis, ils avaient une connaissance de l’astronomie étonnante et possédaient un système d’écriture et de calcul très élaboré. Ils utilisaient leurs connaissances en astronomie et en arithmétique pour comptabiliser le temps et mettre au point des calendriers, persuadés que les astres pouvaient leur permettre de prévoir l’avenir. Autre source d’étonnement : les dignitaires Mayas, dans un souci d’esthétique et pour se différencier du bas peuple, pratiquaient la déformation crânienne en s’aplatissant le front – ce qui, d’après Nabord, les rendaient plus intelligents. De quoi mettre en doute la théorie de la bosse des Maths !!! Et que dire de leur passion pour le jeu de pelote, jeu collectif qui symbolisait le combat soleil/lune et jour/nuit, où le meilleur joueur, au lieu d’être racheté par un club étranger prestigieux, était sur le champ sacrifié en guise de récompense. Ainsi de découvertes en stupéfactions, de surprises en étonnement, nous pénétrons, laborieusement, les arcanes de ces civilisations préhispaniques. Mais il faut songer à quitter à regret cette fabuleuse vitrine des civilisations précolombiennes pour faire un tour de ville. On a pas fait 12 000 kms pour rester enfermés dans un musée aussi fabuleux soit-il n’est-ce pas ? Alors en valeureux conquistadors nous montons à l’assaut de Mexico.

Mégalopole chaotique, surpeuplée et passablement polluée, la capitale Mexicaine recèle cependant une riche histoire indienne et coloniale. L’élégant quartier de la Reforma allie architecture coloniale et immeubles modernes qui font la fierté de notre guide qui n’hésite pas à comparer le « paséo de la Reforma » aux champs Elysées. Il ne faut peut être pas exagéré !! Quant aux trésors architecturaux, faute de temps, nous ne pourrons malheureusement que les survoler : la cathédrale métropolitaine, plus grande cathédrale d’Amérique latine, le Palais des Beaux-arts construit en marbre de Carrare et surmonté d’un immense dôme de bronze ainsi que le Palais Présidentiel abritant des fresques murales qui retracent les grandes périodes du passé Mexicain de l’antiquité à nos jours. ……. occasion rêvée par notre guide Nabor de nous faire une révision historique poussée avant notre départ vers le Sud et les grands sites archéologiques. Mais comment quitter Mexico sans entendre la musique des mariachis qui, place Garibaldi, attendent, chaque soir, le mécène ou le client ? C’est chose faite en fin de journée, et la « Cucuracha », « la Bamba », ou encore le « Jarabe tapatio » résonneront dans nos têtes bien après le coucher du soleil.

 D’abord, une petite prière à Notre Dame de la Guadalupe où on a pu constater la ferveur religieuse du peuple Mexicain campant sous des abris de fortune devant la cathédrale pour avoir le privilège de se recueillir devant les reliques de la vierge noire. Le voyage va débuter par les environs de Mexico, à l’urbanisme sauvage et débridé mais qui possède une collection extraordinaire de monuments précolombiens dont le fameux site de Teotihuacan, « le lieu où les hommes deviennent des Dieux ». Fabuleuse cité avec son avenue bordée de pyramides et ses palais datant de près de 2000 ans. Parmi ces monuments, la pyramide du soleil, 3ème pyramide du monde par sa taille, que, surmontant leurs vertiges, de valeureuses touristes Mamirollaises, les poumons en feu, escaladeront avec souplesse et rapidité (!!) pour découvrir la formidable perspective de l’ensemble du site : l’Allée des Morts (4 kms) bordée de palais, de résidences et de temples dont celui de Quetzalcoatl le Serpent à plume, dieu suprême pour les Aztèques. Gigantesque, grandiose et …… vertigineux (surtout à la descente!!). Après l’incontournable approche de l’artisanat Mexicain (tailleurs d’obsidienne,IMG_3953 tisserands), nous découvrons les multiples possibilités d’utilisation de l’agave, plante reine du Mexique qui fournit entre autres, parchemin, aiguilles, fibres à tisser mais aussi et surtout la fameuse Téquila ou le puissant Mezcal. Puis notre route traverse plateaux et vastes plaines pour atteindre Puebla de Los Angeles célèbre par ses 70 églises et la plus ancienne cathédrale du Mexique mais aussi par ses maisons aristocratiques de l’époque coloniale dont les façades s’ornent de somptueux azuléjos et de multicolores talavéras (faïences). Au loin nous distinguons le fameux volcan Popocatepelt qui ne cesse de cracher sa vapeur d’eau.

 Nous voici maintenant en route vers la région sud, via Veracruz. Au cours du trajet, les studieux anthropologues Mamirollais se transformeront en intrépides explorateurs le temps d’investir le canon del Sumidero et d’en découvrir sa faune et sa flore. Le trajet en bus s’avère long et fastidieux d’autant que la température extérieure frôle les 30°c, et que le paysage devient monotone. Mais qu’importe, notre programme à venir est des plus alléchants et les blagounettes Poirotesques auxquelles répondent les historiettes d’Henri et les calembours de Lucien entretiennent l’ambiance. Et puis Nabor, notre guide, en profite pour nous parler, en termes partisans et sans doute orientés, du Mexique moderne, de sa sociologie, de sa situation géopolitique et de ses atouts économiques. Nous atteignons enfin, par une route de montage au cœur de la sierra « Madre Del Sur » la région du Chiapas aux multiples atouts : outre de magnifiques villes coloniales et une forêt tropicale luxuriante, incontestablement San Cristobal de las Casas a le cachet particulier d’une cité hispano-indienne. Les villages alentours sont peuplés de communautés indiennes qui continuent à vivre selon leurs traditions et leurs croyances. Les femmes, souvent jeunes mères de famille portant leur bébé en bandoulière, sont vêtues de leur traditionnelle jupe en laine noire. Les pratiques religieuses sont fortement teintées de mysticisme et de superstition, les rites animistes se mélIMG_3924angent aux croyances chrétiennes comme nous pourrons le constater en pénétrant dans l’église de San Juan de Chamula.

Quant aux marchés, aux couleurs vives qui prédominent dans les étals de tissu comme dans ceux des fruits et légumes, ils sont des plus animés. Un vrai dépaysement assuré !! Mais le Chiapas possède aussi des sites précolombiens remarquables comme celui de Palenque, site Maya mystérieux et impressionnant au cœur de la jungle. Les pyramides et les palais y sont ornés de nombreuses inscriptions ou glyphes retraçant la vie du roi-prêtre Pakal le Grand (il mesurait 1,70m) considéré comme un géant par ses contemporains (qui atteignaient péniblement une taille de 1,30m) et qui fut déifié après sa mort. Cette cité disparut au 9ième siècle sans qu’on sache trop pourquoi.

Le temps d’admirer les cascades d’Agua Azul aux eaux turquoises qui réfléchissent la lumière et l’azur du ciel à travers une eau des plus limpide, nous repartons pour la péninsule du Yucatan. Les plages de sable blanc des caraïbes de la riviera Maya invitent à un farniente réparateur bien mérité et les villes dont celles de Mérida et de Campéche, construites par les espagnols, sont d’un charme incontestable. Et que dire des ruines fascinantes des sites archéologiques et des centres cérémoniels Mayas qui peuplent la péninsule sinon qu’ils ils sont tout simplement d’un irrésistible attrait. Malgré un début de saturation pour les vieilles pierres, les téméraires touristes « eniliens » ne résisteront pas. En route donc pour Uxmal avec sa pyramide ovale et son Palais du gouverneur, chef-d’œuvre le plus abouti de l’architecture Puuc (peuplade appartenant à la civilisation Maya). Pourquoi pas une escapade vers Tulum site fortifié construit face à la mer encore en activité lors de l’invasion Espagnole. Et puis, pourquoi ne pas investir Chichen Itza ? Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce site est également entré, en 2007, dans le gotha des nouvelles sept merveilles du monde. Il restera pour les visiteurs naïfs et béotiens que nous sommes comme l’endroit le plus spectaculaire du Yucatan d’abord par sa beauté, sa superficie mais aussi par le génie de ses constructions fruits d’une rencontre de civilisations différentes, puisque d’abord peuplé par les Mayas indigènes, ensuite par les Itzas (branche Maya venu du Tabasco voisin) puis abandonné et repeuplée par les Toltèques, chacune ayant apporté sa richesse culturelle. La tour de style Maya-Toltèque surnommé « El caracol » laisse penser qu’il s’agissait d’un observatoire de phénomènes astraux (solstices, équinoxes, lever de Venus). Cependant la réalisation la plus emblématique de Chichen Itza reste la pyramide du dieu Kukulcan surnommée « El Castillo » par les Espagnol (c’est dire sa stature imposante). Construite autour d’une pyramide plus petite, ses proportions sont harmonieuses et le détail de son architecture empreint de la symbolique religieuse de ces peuples. C’est aussi un véritable calendrier de pierre comme nous l’explique Nabor : « La rampe de l’escalier principal représente un serpent et sa forme carrée est à l’image de l’univers tels que se le représentaient les Mayas. 4 façades pour les points cardinaux, le nombre de marche de chaque coté est de 91 auquel s’ajoute l’ultime marche qui relie les 4 escaliers ((4.91)+1=365 marches pour les jours de l’année C.Q.F.D.). Les 9 terrasses de l’édifice représentent les IMG_42139 régions de l’inframonde correspondant aux 9 mondes célestes et les 52 panneaux plats qui ornent chaque façade au cycle Maya complet ». Cerise sur le gâteau, pour couronner le tout, deux fois par an, aux équinoxes, Kukulcan descend sur terre puisque les rayons du soleil passant derrière la pyramide projette un jeu d’ombre et de lumière sur la rampe de l’escalier nord qui donne l’impression d’un serpent ondulant se dirigeant vers le cénote sacré, puits naturel qui symbolise pour les Mayas et leurs successeurs une porte vers l’inframonde où vivent les dieux. Ouf, j’espère ne pas avoir trahi l’explication de notre guide mais ce dont je suis sur c’est qu’il est dorénavant temps pour nous d’aller nous reposer et profiter de la plage et de ses bienfaits. C’est ce que nous avons fait sans tarder à Rivièra Maya en profitant des bienfaits de la mer des caraïbes, du soleil Maya ou Aztéque et en sacrifiant à l’envie de déguster un bon cocktail « Margarita » accompagnées de « tacos » bien pimentés.

 Qu’il me soit permis, au nom du groupe de remercier Nabord Chimam Mendez, notre guide, mais aussi Marylène notre accompagnatrice des voyages Bernard pour sa disponibilité, sa gentillesse, et ses compétences. Je ne peux clore sans souligner l’excellente ambiance qui a régné tout au long de ce voyage où convivialité a souvent rimé avec bonne humeur.

Bernard Compte

 

Souvenirs, anecdotes, temps forts du second groupe du 11 au 24 mars 2013

groupe2.

Le bus embourbé, lors de la visite d’une plantation de vanille et de café a entraîné un fou-rire entre une dizaine de personnes à partir du fait qu’Annie était endormie dans le bus ! Représentez-vous la scène, à partir de l’arrivée d’un monsieur du groupe qui ne se doutait de rien ! Tout cela pour dire qu’à partir d’un fait divers, on peut rire de tout et laisser voguer notre imagination féminine.

En supplément, les fourmis qui dévalaient sur nos jambes et qui ont piqué Ricardo, notre guide, à un endroit stratégique !

Norbert qui montait les escaliers de la pyramide, quatre à quatre, démontrait la jeunesse physique et la fougue des participants !

« Les Tamalous » se portent à merveille, surtout lors de la soirée mexicaine où tous ont retrouvé leur jeunesse en dansant au rythme des mélodies reconnues.

La balade en calèche avec les commentaires du cocher fut appréciée et nous a permis de découvrir la ville de Merida by night.

La visite inattendue d’une fromagerie ravit le cœur des maîtres fromagers. Les explications techniques des pâtes filées les ont vite réconfortés et la fibre sous-jacente leur a permis de retracer leur passion.

Ah, j’oubliais Annie et ses achats. Sans aucun doute, elle aura acquis « le sens des négociations » et ce n’est pas pour demain qu’elle trouvera un compagnon dans les voyages ! « Trop cher !!! »

« J’achète – Non, Combien cela coûte ? »

Et c’est reparti pour un prochain voyage !!

Martine Matton

 

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